
C’est un livre politique et poétique, drôle et tragique.
Cela grenouille de références éclectiques, des plus populaires aux plus élitistes.
Un formidable premier roman sur la condition (intérimaire) en usine aujourd’hui, tant sur la forme que sur le fond !
Extrait :
« Si je n’avais pas la frousse de perdre ce satané boulot
Si j’avais les couilles d’un lanceur d’alerte
Si jeunesse savait
Si vieillesse pouvait
Si moi qui ne suis plus jeune ni vieux savais et pouvais
Bordel le bordel que je foutrais dans ce satané abattoir »
Ou encore :
« Demain
En tant qu’intérimaire
L’embauche n’est jamais sûre
Les contrats courent sur deux jours une semaine tout au plus
Ce n’est pas du Zola mais on pourrait y croire
On aimerait l’écrire le XIXe siècle et l’époque des ouvriers héroïques
On est au XXIè siècle
J’espère l’embauche
J’attends la débauche
J’attends l’embauche
J’espère
Attendre et espérer
Je me rends qu’il s’agit des derniers mots de Monte-Cristo. »
R.I.P Monsieur Joseph Ponthus.
Marion