Mathieu Belezi nous plonge dans les débuts de la colonisation en Algérie en 1840. Deux voix alternent : Séraphine, femme de colon embarqué qui déchante de jour en jour devant la réalité de cette promesse funeste – hostilité des habitants, maladie, manque de moyens, abandon de l’État – et celle d’un soldat droit dans ses bottes, ivre de violence, endoctriné par le discours colonisateur tout-puissant et arrogant. Un livre poignant et politique, qui, en nous faisant toucher du doigt la réalité de la colonisation, dénonce les dérives et les folies meurtrières dont l’être humain est capable. On en sort tout bousculé. Une langue magnifique. Marion